Burn-out autistique : causes et conséquences

Burn-out autistique : causes et conséquences

L’autisme est un trouble neuro-développemental (TND) qui se matérialise par une vaste pluralité de forme, d’où l’expression privilégiée désormais de « troubles du spectre autistique » (TSA). Résolument complexe, il est souvent découvert à l’âge adulte, venant expliquer cette sensation d’être différent(e) sans pour autant comprendre pourquoi. Si seulement 5 % des autistes travaillent en milieu ordinaire, c’est parce que ce trouble impose une telle énergie, qu’ils finissent par démissionner ou subir un burn-out autistique, un épuisement professionnel

Les causes du burn-out autistique

Le saviez-vous ? Aujourd’hui, un salarié sur trois serait en situation de burn-out professionnel, un chiffre dopé par la crise de la covid-19. Or, une personne ayant un TSA a davantage de chance de connaître cet état d’extrême fatigue, aussi bien physique que psychologique, que les autres : en effet, au-delà de la situation au travail, elle doit aussi gérer son profil atypique – notamment sa fragilité sociale, qui la rend immédiatement plus vulnérable.

Le burn-out autistique apparaît lorsqu’une personne atteinte d’un TSA camoufle ses caractéristiques singulières : ce camouflage social va l’encourager à participer aux pauses café, aux repas entre les collègues, aux réunions et autres bavardages. Autant de situations qui mobilisent toute son énergie et l’épuisent, pour regarder dans les yeux, écouter, comprendre les expressions du visage, adopter une bonne distance interpersonnelle, etc.

Une personne atteinte de TSA doit également gérer son handicap, en évoluant dans un environnement de travail qu’il ne maîtrise pas pendant 8h : le bruit, la luminosité, les interactions engendrent une fatigue sensorielle importante. Sans évoquer les attentes des autres, un changement dans la vie (déménagement, décès…), etc.

Les conséquences du burn-out autistiques

Au-delà de l’épuisement physique, mental et social, le burn-out autistique altère les compétences de la personne atteinte de TSA, entraînant leur régression, voire leur perte. La mémoire, la réflexion, l’exécution d’activités de la vie quotidienne se perdent. Elle a du mal à ignorer les stimulus environnementaux, qu’il soit d’ordre auditif, visuel, olfactif, tactile ou gustatif.

Toutes ces conséquences peuvent la conduire au « shutdown » ou le repli sur elle-même. Elle ne parle plus, ferme les yeux, n’écoute plus et s’évade de cet environnement trop inconfortable. Et si cela ne suffit pas, elle pleure, crie, voire agresse son entourage, pour extérioriser ses émotions mal gérées : c’est le « meltdown », l’effondrement émotionnel.

Les personnes atteintes de TSA, victimes de burn-out autistique souffrent d’une image d’elles-mêmes désastreuse, ne se sentant pas à leur place dans cette entreprise, voire dans la société.

Pour sortir de cette spirale infernale, elles doivent identifier les causes de leur mal-être et aspirer à retrouver un environnement bienveillant, valorisant, épanouissant. Compliqué, ce processus implique le soutien des proches et l’accompagnement de professionnels de santé, comme les psychologues ou les ergothérapeutes.

N’hésitez pas à vous tourner vers les spécialistes de la plateforme Ora Visio, qui connaissent bien les problématiques des profils atypiques – que ce soit les personnes TSA, TDA-H ou simplement DYS.

2024-01-22T08:01:15+00:0022 janvier 2024|Ergothérapie|
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