Avec la série éponyme, beaucoup de parents pensent que leur enfant est « HPI » !

Avec la série éponyme, beaucoup de parents pensent que leur enfant est « HPI » !

Avec le succès de la série de TF1 « HPI » (« Haut Potentiel Intellectuel »), les consultations chez les médecins se multiplient, émanant de parents pensant que leur enfant avait un quotient intellectuel supérieur à 130. Mais une hypersensibilité et une hyperactivité du cerveau ne suffit pas à le qualifier d’HPI. Découvrons ensemble comme le détecter et surtout, qui peut mener ce diagnostic

La mise en lumière des HPI par la série éponyme

Diffusée à partir du mois d’avril 2021, la série de Stéphane Carrié « HPI » retrace la vie rythmée de Morgane (Audrey Fleurot), mère célibataire de 3 enfants. Déclarant 160 de QI, ses capacités exceptionnelles vont rapidement être repérées par la police de Lille. Pour le besoin de ses enquêtes, cette dernière va lui proposer un poste de consultante, qui ne sera pas de tout repos étant donné son insoumission patente et ses problèmes avec l’autorité.

Grâce aux bonnes audiences de la série, le concept de HPI a été largement vulgarisé, mais il ne concerne que 2,28 % de la population, soit environ 1,5 million de personnes en France. Malgré ce faible pourcentage, cette surdouance, ainsi propulsée sur le devant de la scène, a généré un étrange phénomène : l’augmentation des consultations de médecins de parents, pensant que leur enfant était HPI.

« Dès qu’il y a quelque chose dans le comportement, ou qui sort du développement classique de l’enfant, on a des parents qui viennent, pensant que leur enfant est haut potentiel », témoigne Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne[1].

Comment détecter un enfant HPI ?

Sur Internet, de nombreux tests en ligne vous permettent de calculer votre QI, mais les cas de HPI ne « s’autodiagnostiquent pas » : à l’image des tests de magazines, ces derniers n’ont pas de valeurs. Or, avec le succès de la série de TF1, il y a un vrai effet de mode, avec un effet négatif et un effet positif.

D’un côté, cela augmente les risques de dérives, avec l’apparition de tests inadaptés, portés par des psychiatres ou des pédopsychiatres. Mais attention, seuls les psychologues peuvent mener une investigation éclairée, à travers la conduite du test de Wechsler adapté à l’âge du patient. En effet, il existe un ensemble de questions pour les moins de 6 ans, un autre pour les 6-17 ans et enfin, un dernier pour les adultes.

De l’autre côté, « comme il y a beaucoup plus de parents qui franchissent la porte d’un psychologue, on détecte de plus en plus de HPI » explique Jeanne Siaud Facchin, psychologue clinicienne.[2] Autrement dit, les cas ne se multiplient pas, les enfants sont juste davantage testés.

Ce test coûte entre 250 et 500 € et n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale. Mais une fois le diagnostic posé, cela éclaire certains comportements de l’enfant, tant pour les parents que pour les enseignants. S’il n’existe pas d’accompagnement spécifique en classe pour les HPI, ces derniers peuvent se tourner vers les médecins et psychologues scolaires, pour trouver les clés de son intégration.

[1] Citation : https://www.bfmtv.com/sante/hpi-votre-enfant-est-il-a-haut-potentiel-intellectuel-il-faut-faire-un-diagnostic_AN-202208250032.html

[2] Citation : https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/les-hpi-ou-haut-potentiel-intellectuel-comment-detecter-et-accompagner-ces-nouveaux-surdoues_AV-202208280117.html

2022-09-14T06:20:36+00:0014 septembre 2022|Psychologie|
Chargement...